L’influence du « non verbal » et celle du « verbal » divise la communauté scientifique depuis longtemps. J’ai demandé à Patrick Harris, coach en séduction, auteur et conférencier, ce qu’il pensait du « non verbal » et en conséquence de la première impression. Voici sa réponse :
La première impression est prédominante dans les relations humaines, et à fortiori dans les relations de séduction. Les chercheurs en psychologie sociale affirment que 7 secondes nous sont suffisantes pour nous forger une opinion sur quelqu’un !
De plus, 80 % de ce que nous sommes est exprimé par le non verbal. Ce serait moins sur le contenue de nos phrases que sur la couleur de celles-ci que nous sommes jugés. Le non verbal comprenant le ton de la voix, le regard, l’expression du visage, les gestes, mais aussi l’apparence, les habits, le maquillage…
On pourrait regretter ce constat et en conclure que tout est relatif au physique, mais heureusement, la première impression est tout à fait susceptible d’évoluer. En effet, 3 sens interviennent progressivement dans une rencontre :
- la vue
- l’ouïe
- le toucher.
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La vue
Il n’y a aucune objectivité du regard. Quand on demande à un groupe de cobayes de deviner la personnalité de plusieurs personnes sur photos, les résultats sont étonnants. L’un pense que Monsieur X est introverti, alors qu’un autre va plutôt penser qu’il est exubérant…. Chaque jugement dépend de celui qui le formule, et non de celui qui est visé, donc adaptez votre apparence en fonction du caractère de celui ou celle à qui vous voulez plaire.
L’œdipe est d’une importance capitale dans le verdict de cette première impression. Une fille de médecin à tendance à juger positivement l’homme qu’on lui présente si celui ci porte un costume, alors qu’une fille d’ouvrier risque de le juger prétentieux ou stéréotypé, par exemple.
L’ouïe
La première phrase prononcée va confirmer ou infirmer la sentence du regard. Le ton de la voix, les mots choisis et le rythme de la voix contribuent à construire une deuxième opinion sur la personne. La première impression créée par la vue évolue.
Pour réussir cette phase, il faudrait adapter ses mots et la tonalité choisie en fonction de la personne rencontrée. Mais comment savoir avec précision ce qui va être aimé et ce qui ne le sera pas ? Seul le hasard jugera. Quelques principes généraux, néanmoins, doivent être pris en compte : Le ton de la voix ne doit être ni trop élevé ni trop grave, et le rythme doit aussi se situer dans une moyenne rassurante : ni trop rapide ni trop lente.
Le toucher
Bien évidemment, une poignée de main ferme, franche, les yeux dans les yeux, aura un autre impact que des doigts tombants mollement, présentés en regardant le voisin… Le jugement s’affine. Une poigné de main cordiale n’effacera jamais une phrase déplacée, mais confirmera toujours une voix agréable. Par contre, un jugement initialement positif se transformera instantanément en opinion négative si la main est molle, et le regard fuyant…
Cela explique qu’il nous est possible d’apprécier une personne qui n’a pas les mêmes goûts que nous, ou d’en détester une autre qui possède pourtant les mêmes penchants.
Enfin, il faut savoir que les femmes sont beaucoup plus observatrices que les hommes. Ce constat est dû au RAS, le Reticular Activated System. Ce petit organe du cerveau contrôle notre perception de la réalité. Il sélectionne, parmi les milliards d’informations que nos sens perçoivent chaque seconde, celles qui nous concernent vraiment. Et le RAS est beaucoup plus développé chez la femme que chez l’homme.
Le résultat se retrouve dans l’étude suivante: dans les 45 premières secondes qui suivent la rencontre d’un homme et d’une femme, la femme a noté dans l’ordre croissant de ses observations:
- La teinte de ses yeux.
- L’aspect de ses vêtements.
- S’il a une alliance.
- Ses cheveux.
- Ses mains.
- Sa façon de marcher.
Dans le même temps, l’homme a remarqué si la fille était blonde ou brune, pas plus !
Heureusement, le non verbal, qui amène à vous ranger dans un tiroir prématurément, fera place, peu à peu, à votre véritable personnalité.
Nous connaissons tous la légende : les femmes doivent paraître, les hommes doivent être. Rien est plus faux. Les hommes, bien sûr, ne se poudrent pas le visage, mais la façon avec laquelle ils s’habillent, se coiffent, ou se préparent en général est révélatrice de ce qu’ils sont. Les femmes, quand à elles, ne peuvent pas se permettre de faire reposer leurs séduction seulement sur leurs apparences. Nous allons voir pourquoi.
Quant au séducteur, j’espère que les femmes sont assez perspicaces pour préférer un homme qui a de la conversation dans un jean douteux, qu’un homme qui n’a qu’une cravate pour exprimer sa personnalité.
Les femmes
Bien entendu, certains mâles cherchent avant tout une fille jolie ou, au moins mignonne.
Un vendeur doit toujours être impeccable, le séducteur aussi. Les filles remarquent les ongles noirs, les cheveux gras, les chaussures sales, comme un canard remarque un chasseur fluorescent. (cf.« La première impression »).
Avant de partir à la chasse, il faut se préparer, et pas seulement en apparence, car on n’approche pas une inconnue avec la même méthode si on veut juste améliorer sa nuit que si l’on veut rencontrer la femme de sa vie. Dans le premier cas, par exemple, on a le droit d’inventer des élucubrations abracadabrantes, alors que dans le deuxième, il vaut mieux fabuler avec tact et parcimonie.
Pour l’apparence, c’est pareil. Il faut s’habiller et se comporter en fonction de votre cible. Pour faire une généralité, il est vital d’avoir une tenue irréprochable pour gagner la confiance d’une femme, surtout pour l’approche. Avoir un costume splendide pour proposer un sondage ou un court-métrage à une fille, est infiniment plus efficace que de le faire en survêtement crade et basquets trouées, sauf si vous visez une SDF, et encore…
Par ailleurs, les filles apprécient qu’un homme ait confiance en lui. Avez-vous déjà eu la mauvaise surprise d’arriver à un cocktail dans une tenue décontractée, alors que tout le monde est en smoking? Vous souffrez instantanément d’un manque de confiance en vous. Le but n’est pas de s’habiller à tous les rendez-vous comme un représentant en parfum de luxe, mais de vous adapter à votre amie, en vous inspirant de la tenue de son père, si vous le pouvez, (cf. « Le complexe d’Oedipe » ), et en vous fondant parmi les gens qu’elle aime.
Mais en dehors de conseils élémentaires d’hygiène, il faut savoir que seulement 52 % des Français utilisent un déodorant, ce qui est un des taux les plus bas d’Europe. C’est bien dommage car, d’une part, la majorité des femmes ne supportent pas les odeurs de transpiration, et, d’autre part, le parfum est réellement aphrodisiaque.
Les Italiens, maîtres de la drague -plus ou moins sauvage- s’en aspergent chaque jour. Les sex-shops, quant à eux, inventent régulièrement des petits flacons hors de prix, sensés attirer irrésistiblement la fille vers le dragueur ainsi parfumé. Je ne suis pas vraiment convaincu par l’efficacité de ces parfums miracles, mais les filles sont très sensibles aux odeurs, et un homme qui sent bon est, à leurs yeux, un homme respectable, propre, qui prend soin de lui. Inconsciemment, la fille va penser qu’il s’occupera d’elle, et l’aidera aux corvées ménagères ainsi qu’à la cuisine: le parfum est donc bel et bien aphrodisiaque!
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